Protéger les droits des enfants, une priorité qui s’impose
Alors que la 7e édition de la Grande semaine des tout-petits est sur le point de débuter, Élise Bonneville, directrice du Collectif petite enfance, nous rappelle qu'il est de notre devoir à tous de nous assurer du respect des droits de l’ensemble des tout-petits. La Fondation Chagnon s'est jointe aux autres signataire de cette lettre ouverte.
TEXTE DE LA LETTRE OUVERTE
Publiée dans Le Soleil par un collectif de signataires
Peu importe son genre, ses parents, son origine, sa culture, son lieu de naissance, son milieu de vie, sa langue, sa religion ou même son état de santé mentale ou physique, chaque tout-petit doit être traité équitablement et avec justice. Il est de notre devoir à tous de nous assurer du respect des droits de l’ensemble des tout-petits. C’est d’ailleurs le thème central de la 7e édition de la Grande semaine des tout-petits (GSTP) qui souhaite mettre en lumière l’importance cruciale des droits des enfants comme moyen de prévention et de réduction des inégalités sociales.
Ensemble, formons cette communauté qui permet à nos tout-petits de rebondir!
De nombreux problèmes sociétaux ont été exacerbés au cours des dernières années et ceux-ci ont des impacts directs sur les tout-petits, incluant l’inflation, les problèmes environnementaux, la disponibilité des services et l’accès au logement abordable. Il est plus que jamais essentiel de faire de la petite enfance une véritable priorité de société, les tout-petits y ont droit.
Les politiques publiques prises individuellement ne peuvent suffire. C’est la somme des politiques, cohérentes entre elles et actualisées dans une vision intégrée tenant compte du continuum de développement de l’enfant, qui est le plus susceptible d’assurer l’égalité des chances aux tout-petits du Québec.
S’épanouir de façon équitable
Bien que la majorité des tout-petits au Québec se portent bien et vivent dans un environnement propice à leur développement, tous les enfants n’ont pas les mêmes chances, dès la naissance, de développer leur plein potentiel. On parle d’un enfant sur quatre (un sur trois en milieu défavorisé) qui arrive à la maternelle avec au moins une vulnérabilité dans son développement. Cette situation pourrait avoir des impacts sur leur réussite éducative et sur leur parcours de vie.
La clé réside dans l’agir tôt
Agir tôt, c’est mettre tout en œuvre pour assurer la santé, le bien-être et le développement du plein potentiel de chaque enfant. Cela doit passer par l’offre de conditions de vie optimales et le soutien des parents dès la grossesse. Nous pouvons notamment agir directement sur les conditions de vie des tout-petits en facilitant l’accès à un logement abordable, en assurant une alimentation saine et suffisante, en vivant en harmonie avec notre environnement et en valorisant la conciliation famille-travail. Le tout doit être assorti d’un soutien financier proportionnel aux besoins des familles. Pour agir tôt, il est impératif d’agir ensemble. Les différents secteurs doivent coordonner leurs efforts dans l’optique de briser les silos. Finalement, il faut valoriser et soutenir le réseau communautaire et les services de proximité, afin qu’ils puissent jouer pleinement leur rôle en matière de prévention.
Donner une voix aux tout-petits
Rappelons que la GSTP vise à donner une voix aux quelque 512 000 tout-petits du Québec et à faire de la petite enfance une véritable priorité de société. En mettant en lumière leurs besoins, mais aussi l’importance de les soutenir dès le début de la grossesse et de leur offrir tous les outils pour se développer, cette semaine contribue à mobiliser tous les acteurs des différents milieux autour de cette question.
Nous avons tous un rôle à jouer dans le respect des droits des tout-petits. Parce que les petits d’aujourd’hui seront les grands de demain. Parce que les petits d’aujourd’hui sont ceux qui façonneront notre avenir.
Autres signataires:
Doreen Assaad, présidente, Espace MUNI
Nancy Audet, journaliste, autrice et conférencière
Thomas Bastien, directeur général, Association pour la santé publique du Québec
Me Andréanne Beaudry, avocate, Commission des services juridiques
Annie Bérubé, professeure, Département de psychoéducation et de psychologie, Université du Québec en Outaouais
Nathalie Bigras, professeure titulaire et directrice scientifique, Équipe qualité des contextes éducatifs de la petite enfance, Université du Québec à Montréal
Caroline Biron, associée directrice, Woods s.e.n.c.r.l.
Camil Bouchard, docteur en psychologie, professeur-chercheur, UQAM
Kim Boutin, médaillée olympique, patinage de vitesse sur courte piste
Élise Boyer, directrice générale, Fondation Olo
Andrea Clarke, présidente, Fondation Lucie et André Chagnon (Naître et grandir / Observatoire des tout-petits)
Sylvana Côté, professeure, École de Santé Publique, Université de Montréal, chercheure, CHU Ste-Justine et directrice, Observatoire pour l’éducation et la santé des enfants
Jessica Côté-Guimond, ex-placée et directrice, Collectif Ex-Placé DPJ
Xavier de Gaillande, directeur général par intérim, Association québécoise des centres de la petite enfance
Louise DesChâtelets, actrice et chroniqueuse
Martine Desjardins, présidente, Comité de suivi de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse
Jérôme Di Giovanni, directeur général, Alliance des communautés culturelles pour l’égalité dans la santé et les services sociaux
Marie-Claude Dufour, directrice générale, Réseau des centres de ressources périnatales du Québec
Gabrielle Fontaine, comédienne
Stéphanie Gareau, directrice générale, Fondation Marie-Vincent
Alex Gauthier, directeur général, Fédération québécoise des organismes communautaires Famille
Evelyne Gauthier, auteure et éditrice, À la page
Éric Gingras, président, Centrale des syndicats du Québec
Vincent Graton, comédien
Marie Grégoire, présidente-directrice générale, Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ)
Alex Harvey, athlète olympique, ski de fond
Sonia Hélie, chercheure, Institut universitaire Jeunes en difficulté
Lesley Hill, ex-commissaire à la Commission sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse
Jean-Pierre Hotte, consultant et co-auteur du Rapport Agir pour que chaque tout-petit développe son plein potentiel (2019)
Jennifer Johnson, directrice exécutive, Réseau communautaire de santé et de services sociaux
Dr Gilles Julien, président, Fondation Dr Julien
Carl Lacharité, professeur, Université du Québec à Trois-Rivières
Eve Lagacé, directrice générale, Association des bibliothèques publiques du Québec
Pierre Lavoie, cofondateur, athlète et conférencier, le Grand défi Pierre Lavoie
André Lebon, ex-vice-président de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse et consultant
Louise Lemay, professeure titulaire et chercheuse, Université de Sherbrooke (École de travail social)
Annie Lemieux, présidente, LS4/LSR GesDev
Francine Lessard, présidente-directrice générale, Conseil québécois des services éducatifs à la petite enfance
Gaël Magrini, directeur général, Alliance québécoise de la pédiatrie sociale en communauté
Audrey McKinnon, directrice générale, Réseau québécois pour la réussite éducative
Tristan Milo, professeur titulaire, Université du Québec à Trois-Rivières
Geneviève Pagé, professeure agrégée et directrice scientifique de l’Équipe de recherche sur le placement et l’adoption en protection de la jeunesse, Département de travail social, Université du Québec en Outaouais
Julie Paquette, directrice générale, Dispensaire diététique de Montréal
Julie Poissant, professeure, département d’éducation et formation spécialisées, Université du Québec à Montréal
Nadja Pollaert, directrice générale, Médecins du Monde Canada
Éric Poulin, optométriste et président, Ordre des optométristes du Québec
Audrey Renaud, directrice générale, Regroupement Partage
Emma Savard, directrice générale de la Démarche COSMOSS, représentante des Instances Régionales de Concertation pour la petite enfance
Amélie Sigouin, directrice générale et cofondatrice, La Maison Bleue
Marjolaine Siouï, directrice générale, Commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador
Nibisha Sioui, Ph.D., psychologue et chargée de cours, Université du Québec à Montréal
Tanya Sirois, directrice générale, Regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec
Sandrine Tarjon, directrice générale, Association des haltes-garderies communautaires du Québec
Gisèle Tassé-Goodman, présidente, Réseau FADOQ
Simon Telles, président, Force Jeunesse
Juan Torres, professeur titulaire, École d’urbanisme et d’architecture de paysage, Université de Montréal
Danielle Tremblay, ex-commissaire à la Commission sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse et ex-DPJ au Saguenay-Lac-St-Jean
Stéphanie Trudeau, vice-présidente exécutive – Québec, Énergir
Corinne Vachon Croteau, directrice générale, Réseau pour un Québec Famille
Sylvie Veilleux, membre responsable des questions touchant les enfants, Conseil consultatif national sur la pauvreté
Guillaume Vermette, clown humanitaire
Raymond Villeneuve, directeur général, Regroupement pour la Valorisation de la Paternité
Lettre ouverte publiée le 8 novembre 2022