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Le Québec manque cruellement de données pour prendre de bonnes décisions et il faut que ça change

Mettre les données au cœur des décisions.

Dans cette lettre ouverte parue dans Le Journal de Montréal, «l Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) et plusieurs personnalités du milieu de la gestion, de la science et du communautaire exhortent le gouvernement à améliorer le partage des données entre les ministères afin que les décisions soient basées sur des données probantes. Les meilleures données probantes disponibles. Les signataires demandent au gouvernement de lancer un chantier sur la gestion des données des Québécois.es et de se doter des bons outils pour recueillir, colliger et partager les informations pertinentes qui émanent de la population.»

Éducation, santé, sécurité alimentaire, itinérance, petite enfance :«Il est temps pour le Québec de lancer un grand chantier sur notre gestion des données. (…) La nation québécoise a besoin de données claires, crédibles et fiables pour établir ses lois, mettre sur pied ses programmes sociaux et allouer le bon financement aux bons endroits.»

Les grandes orientations de notre société ne peuvent pas reposer uniquement sur l’instinct de nos politiciens ou sur des sondages. Il faut vite entreprendre une vaste conversation de société pour remédier aux défis qui s’imposent.

 
Inaccessibilité

Les Québécois se rendent bien compte que leur société fait face à un problème d’inaccessibilité et de mauvaise qualité des données gouvernementales. Moins du tiers sont d’avis que les ministères de l’Immigration (27%), de l’Habitation (28%), de l’Éducation (32%) et de la Cybersécurité (33%) s’appuient sur des données fiables et crédibles pour orienter leurs politiques publiques. Il est à se demander sur quoi reposent, selon eux, les politiques du gouvernement du Québec.

En janvier dernier, la commissaire à la santé et au bien-être, Joanne Castonguay, expliquait aux élus lors des consultations sur le projet de loi 3 «... si on passe la moitié de notre énergie à obtenir de l’information, on perd un temps précieux pour réagir aux enjeux du système».  

Déjà en 2021, la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse indiquait dans le rapport Laurent: «Un grand nombre de témoins, décideurs et chercheurs sont venus faire part de lacunes importantes dans l’information disponible pour évaluer les effets des interventions sur les familles.»  

Ça suffit. Le Québec a besoin de voir, de comprendre, de mesurer ce qu’il est et ce qui le compose pour savoir dans quelle direction il s’en va. La nation québécoise a besoin de données claires, crédibles et fiables pour établir ses lois, mettre sur pied ses programmes sociaux et allouer le bon financement aux bons endroits. Ses politiques publiques ne peuvent plus être élaborées les yeux grands fermés, comme c’est le cas actuellement.

Si nous voulons prendre soin de nos enfants, des personnes en situation d’itinérance, des personnes souffrant d’un problème de dépendance, des élèves en difficulté, des immigrants, de la santé mentale de tous, nous devons d’abord pouvoir compter sur un portrait juste de la situation. 

Le gouvernement doit faire une grande analyse des bases de données québécoises et les rendre facilement accessibles à ces ministères afin d’être bien au fait de l’étendue des problèmes qui nous affligent et d’identifier les bons remèdes aux défis d’aujourd’hui et de demain.

Signataires

  • Thomas Bastien, directeur général, Association pour la santé publique du Québec
  • Andrée Mayer-Périard, présidente, Réseau québécois pour la réussite éducative (RQRE)
  • Carl-Ardy Dubois, Doyen, professeur titulaire, École de santé publique de l'Université de Montréal
  • Réjean Hébert, Professeur associé, École de santé publique de l’Université de Montréal
  • Olivier Bernard, Pharmacien et vulgarisateur scientifique
  • Nimâ Machouf, chargée d'enseignement, ESPUM
  • Nathalie Guay, Directrice générale, Observatoire québécois des inégalités
  • David Raynaud, Gestionnaire principal - Défense de l'intérêt public, Société canadienne du cancer
  • Anne-Marie Morel, présidente, Fédération des parents adoptants du Québec
  • Elizabeth Hunter, Directrice générale, Terre à Table
  • Lauriane Déry, Présidente, Force Jeunesse
  • Magali Girard, Directrice générale, Centre interuniversitaire québécois de statistiques sociales
  • Claude Chagnon, Président, Fondation Lucie et André Chagnon
  • Antoine Groulx, Directeur scientifique, Unité de soutien SSA Québec
  • Éric St-Pierre, Directeur général, Fondation familiale Trottier
  • Roxanne Léonard, Directrice générale, ÉquiLibre
  • Vickie Chiasson, présidente, Association de parents pour l’adoption québécoise
  • Anne Charest, Coordonnatrice, TIR-SHV des Laurentides
  • Anne-Julie Souchereau-Renaud, Administratrice, ASPQ
  • Marie-Claude Letellier, médecin spécialiste en santé publique et médecine préventive
  • Josée Savard, Professeure titulaire, Université Laval
  • Pascal Beauchesne, Directeur projets - Société et santé territoriale, NUMANA
  • Lily Lessard, Professeure-chercheure, Université du Québec à Rimouski
  • Régis Blais, Professeur titulaire, École de santé publique, Université de Montréal
  • Jean Noël Nikiema, Professeur adjoint, Université de Montréal
  • Patrick Archambault, Professeur titulaire, Université Laval
  • Nadia Sourial, Professeure adjointe, Université de Montréal
  • Hirondelle Varady-Szabo, Agente de recherche et de développement, Collectif régional de développement du BSL
  • Catherine Dea, Directrice du programme de résidence en Santé publique et médecine préventive, Université de Montréal
  • Geneviève Pagé, Professeure titulaire, Université du Québec en Outaouais
  • Benoit Dostie, Directeur, Centre interuniversitaire québécois de statistiques sociales (CIQSS)









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